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 Tels maîtres, tels maux

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sebro
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MessageSujet: Tels maîtres, tels maux   Tels maîtres, tels maux Icon_minitimeSam 13 Juin - 18:38

Canada - Chiens, Chats : Tels maîtres, tels maux
Les petites bêtes ont tendance à souffrir des mêmes maladies que leurs maîtres

Abigaïl se décrit comme une «Montréalaise de 37 ans et demi,
célibataire et folle de chats». Elle en possède deux: Solange et
Gaspard. Ou n'est-ce pas un peu le contraire? Si on disait plutôt que
Solange et Gaspard possèdent Abigaïl, adepte folichonne de la
soumission volontaire?

«Je leur ai donné deux prénoms humains et ça veut certainement dire
quelque chose», raconte la maîtresse humaine en réclamant l'anonymat
pour elle et ses «deux amours», une permission sitôt accordée. «Ils ont
même un nom de famille complet. Solange, en fait, c'est Solange
Pistache, et quand elle va chez le vétérinaire, on lui rajoute mon nom
à moi, comme on le ferait pour un enfant.»

Le vétérinaire, la vieille minoune y semble abonnée. Elle a maintenant
dix années bien comptées, et depuis l'âge d'un an la pôvre souffre
d'une variante de la maladie de Crohn, avec crises de douleurs
abdominales et diarrhées, en plus d'être allergique à la volaille. Il
lui faut donc prendre un médicament quotidiennement («écrasé dans une
boule mouillée, sur le dessus de la moulée ou caché dans une gélule à
saveur de boeuf») et suivre une diète spécialement préparée par la
clinique. Gaspard-le-difficile n'aime pas cette mixture sans poulet et
a donc droit à ses propres concoctions sur ordonnance.

«J'ai des chats difficiles, avoue Abigaïl, qui a un je-ne-sais-quoi de
félin. Solange vomit souvent. Elle panique quand je ne suis pas là.
C'est une dépendante affective.»

Les doses et la nourriture lui coûtent environ 1200 $ par année. Quand
elle quitte Montréal, elle fait surveiller ses aristochats par une pro
qui vient deux fois par jour, à 20 $ la visite. Une fois, Solange a eu
besoin d'un traitement de canal et Abigaïl a dit non. La dent gâtée de
la chatte gâtée a été arrachée.

«Disons que, tout compris, les frais annuels doivent osciller autour de
2000 $. Ça me semble raisonnable pour une relation qui m'apporte
beaucoup. Solange et Gaspard m'offrent une relation fidèle et
inconditionnelle.»

Qui m'aime me paye

En moyenne au Québec, l'an dernier, les propriétaires d'animaux
domestiques ont dépensé 549 $ pour l'entretien de leurs petites bêtes,
soit 829 millions au total, une augmentation de 40 % par rapport à 2000
(589 millions), alors que le nombre total d'animaux domestiques varie
peu. En général, les soins vétérinaires représentent le tiers des
frais, d'ailleurs de plus en plus couverts par des assurances
spéciales.

«Une facture de mille dollars, ce n'est pas rare chez le vétérinaire,
dit le docteur François Craig, fondateur de la Clinique de Saint-Louis,
située rue Saint-Hubert, à Montréal. C'est cher, mais c'est entièrement
privé. Et ce n'est pas assez cher, en fait, parce que les vétérinaires
ne gagnent pas si bien leur vie. Un ingénieur ou un prof d'université
fait plus qu'un vétérinaire.»

Le salaire moyen d'un médecin vétérinaire débutant tourne autour de 42
000 $ et double ou triple en fin de carrière. La vente des produits
dérivés (nourriture, médicaments, etc.) gonfle les revenus des
cliniques.

Un propriétaire fortuné peut payer quelques milliers de dollars pour
faire transférer son petit chéri au Colorado pour y rencontrer une
sommité. La masse se contente d'un budget de quelques dizaines de
dollars et demande des miracles. Tous adorent leurs bêtes, qui le leur
rendent bien.

«Le chien ou le chat t'aime inconditionnellement, que tu sois riche ou
pauvre, beau ou laid, intelligent ou niaiseux, commente le docteur
Craig. Et quand tu as 75 ans, que tu es veuve et que tu dois faire
euthanasier ton vieux chat, c'est un grand drame. Il faut donc faire
attention aux caricatures excessives de petites dames en colliers de
rubis qui traînent leur toutou dans un sac Gucci et le nourrissent à la
cuillère. Ça n'a rien à voir.»

La Clinique de Saint-Louis offre un service dit de première ligne, fait
d'urgences et de routines, de 7h à 21h, du lundi au samedi. Pour
obtenir le statut d'hôpital, il lui faudrait être ouverte 24 heures sur
24. N'empêche, telle qu'elle est, la clinique traite chaque année
plusieurs milliers de patients poilus.

Des spécialistes gravitent autour de ce noyau central, par exemple pour
réaliser et interpréter des échographies cardiaques ou encore pour
analyser des échantillons sanguins. «Il y a trente ans, quand j'ai
fondé cette clinique, il fallait attendre les résultats pendant une
semaine, maintenant j'en fournis en deux heures, explique le Dr Craig.
Je peux aussi envoyer des échantillons à Toronto, par avion, dans un
laboratoire spécialisé qui me donne le résultat en 24 heures. Les
humains sont chanceux quand ils obtiennent une analyse en 24 jours...»

Une vie de chien

Un sondage de l'Académie de médecine vétérinaire a révélé que, en 2007,
78 % des propriétaires de chien s'étaient rendus dans un établissement
vétérinaire, que ce soit pour un examen, une chirurgie, l'achat de
médicament ou de nourriture. Moins de Québécois âgés de 12 ans ou plus
(76 %) avaient consulté un médecin en 2005.

Ce monde se transforme vite et profondément. «Quand j'ai gradué, il y a
30 ans, la médecine féline n'existait pas, raconte le Dr Craig. Un
chat, ça se traitait rarement: les gens les remplaçaient comme des
jouets. Il n'y avait même pas de manuel spécialisé. On prenait toutes
nos connaissances du chien et on les plaquait sur le chat. Ça marchait
huit fois sur dix et les chats vivaient quelques années. À la longue,
on a appris à connaître la pathologie ou la nutrition propres aux
félins. Aujourd'hui, je traite tous les jours des chats de 18 ans en
santé.»

Les animaux domestiques peuvent souffrir d'un grand nombre de maux, du
cancer aux puces. Depuis quelques décennies, ils ont aussi tendance à
imiter leur plus fidèle compagnon, l'humain, en souffrant de plus en
plus d'obésité, de dépression, de diabète et de problèmes liés au
vieillissement comme l'arthrite.

«Les animaux ressemblent à leur maître, et une médecine vétérinaire
gériatrique se développe par la force des choses», dit le Dr Joël
Bergeron, président de l'Ordre des médecins vétérinaires du Québec.
«Maintenant, assez souvent, on les considère un peu comme des membres
de la famille et on fait beaucoup pour leur assurer une meilleure
qualité de vie.»
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